Sexualités alternatives: de quoi parle t-on ?
Par sexualités alternatives, on peut parler de tout ce qui ne constitue pas la sexualité au sens « classique » du terme.
Tout d’abord, il faut savoir que « sexualités alternatives », ne veut pas dire que c’est anormal. Cela veut dire que c’est un peu en dehors des normes sexuelles traditionnelles. Pour autant, il ne s’agit pas d’une alternative à la sexualité.
La plupart de ces pratiques sexuelles dites alternatives sont classées comme des paraphilies (du Grec « para: autour » et « philie: aimer » donc aimer autour de ce qui est considéré comme la norme)
Il arrive que ces pratiques soient considérées comme des troubles sexuels.
En fait, c’est surtout à partir du moment où elles deviennent une dépendance ou qu’elles engendrent une souffrance significative qu’elles sont considérées comme pathologiques.
Par conséquent, si elles sont pratiquées avec le consentement explicite des partenaires, dans un état d’esprit bienveillant et ludique et que cela ne crée pas de souffrance, il s’agit de pratiques saines.
En revanche, si vous ressentez avoir besoin d’aide ou qu’une dépendance quelconque s’installe dans votre vie sexuelle, il est nécessaire de consulter un professionnel.
Voici quelques exemples de sexualités alternatives
Le BDSM
Bondage-Discipline-Domination-Soumission-Sadisme-Masochisme.
Ces pratiques se définissent comme des pratiques sexuelles qui impliquent un échange de pouvoir et parfois l’utilisation de la douleur.
Les pratiques BDSM qui explorent les sensations corporelles le font pour stimuler les sens. Le curseur d’intensité varie d’un pratiquant à l’autre. L’objectif est d’en retirer du plaisir et de l’excitation. C’est pourquoi la douleur dans le BDSM n’a pas pour but de de faire mal gratuitement.
Par ailleurs, c’est le plus grand risque de cette pratique. C’est pourquoi il y a souvent un mot de sécurité ou safeword. Ce mot permet de ne pas dépasser les limites de chacun. Il permet de s’assurer de rester dans le consentement de ceux qui participent.
Les pratiques BDSM sont nombreuses et variées et peuvent servir à créer une alternative aux pratiques plus traditionnelles comme la pénétration qui elle est parfois secondaire chez les adeptes. La communication, la confiance et le respect de l’autre sont les clés du succès des pratiques BDSM.
Le BDSM peut devenir problématique si la personne qui le pratique (dominant ou dominé) n’y trouve pas de plaisir, se sent dégradée, utilisée ou violentée par exemple ou qu’elle n’est pas consentante à cette activité.
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Le fétichisme
La plupart du temps, le fétiche fait référence à un objet ou à une partie du corps.
Une personne qui a un fétiche est attirée par l’objet qu’une personne possède ou porte. Cela peut aussi être par une partie de son corps en particulier. Le fétiche peut venir s’ajouter à la vie sexuelle, en solo ou à plusieurs.
Pour certains, le port d’un accessoire spécifique pendant l’activité sexuelle agit comme booster d’excitation.
Le fétichisme peut devenir problématique si la personne ne peut se passer de l’objet pour être excité. Ou encore si elle implique une personne non consentante dans l’usage du fétiche.
Le libertinage
Entre la vision folklorique de soirées masquées où de somptueuses créatures sont présentes pour le plaisir des convives aux visions glauques de scènes plurielles violentes,
le libertinage est un univers vaste.
Il peut se pratiquer en club dédiés ou soirées privées. De façon libre et spontanée tout comme dans des configurations plurielles définies.
L’échange de partenaires n’est pas une obligation. La simple présence de tierces personnes peut stimuler le plaisir visuel, l’éveil des sens chez les partenaires tout comme permettre l’exploration de nouvelles configurations et formes de sexualité (bi sexualité, homo sexualité.)
Il est nécessaire de s’interroger sur ses envies et limites d’interactions avec d’autres (hygiène, protection et actes) et en cas d’exploration avec un partenaire, de définir d’un safeword et d’un temps de préparation et débriefing post expérience.
La sexualité virtuelle
La sexualité virtuelle devient de plus en plus populaire surtout auprès de la nouvelle génération. L’accès à un monde virtuel permet d’abord de créer un avatar, une identité artificielle et qui peut être anonyme. De cette manière, la personne peut explorer un monde de possibilités, de variétés, sans ressentir la pression sociale.
Les limites de la sexualité virtuelle : L’accès à la virtualité et aux réseaux sociaux pour se découvrir et explorer sa sexualité ainsi que ses fantasmes sont un excellent moyen de le faire, du moment que la personne comprend que c’est virtuel. Il ne faut donc pas confondre qui nous sommes dans la vie réelle avec le personnage crée.
Merci pour cet excellent article